Comité Départemental de Spéléologie du Jura

Fédération Française de Spéléologie

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 5 avril 2009 : sortie canyon au Gros Dard

 

1ère sortie de la Co-canyon du CDS 39 : Canyon au Grosdar (St-Claude), dimanche 5 avril 2009.

 

Participants :

Spéléo-Club Lédonien : Emmanuel Baud, Jean-Pascal Grenier, Chhristian Vuillemin, Nicolas Ecarnot et Perrine.

Spéléo-Club San-Claudien : Claire Mermet-Maréchal, Olivier Vidal, Clément Gouot, Dominique Guyétand.

Association Mur d'eau : Manu Carvalho

    

Pour cette première session, 10 personnes sont au rendez vous à St-Claude à 10 h, et avec le soleil de surcroît. Si l'effectif est assez important (c'est à marquer dans les annales), il ne représente malheureusement que 2 clubs, et c'est bien dommage. Les conditions du moment nous imposent le Grosdar, que nous attaquerons depuis le bas, pour ne faire que la partie aval.

    Après quelques péripéties, nous partons à pied avec le matériel pour ¾ d'heure de marche d'approche depuis Serger. Nos amis de Lons ne passent pas inaperçus dans le groupe, car il sont purement et simplement habillés en spéléos, la néoprène en plus. Comme l'heure est déjà bien avancée, nous commençons la partie par le casse-croûte, car le cadre s'y prête et c'est une bonne façon de repousser le moment fatidique de se jeter dans l'eau froide !

    Dans le rôle des cadres, nous retrouvons Nico, Manu Carvalho et moi même. On notera que pour certains, c'est leur baptême. On les reconnaît facilement, ils ont des bottes ! Après quelques conseils sur la façon spécifique de mettre le descendeur, nous débutons par un rappel tranquille, juste pour ce mettre dans l'ambiance. Ensuite, après l'obligatoire photo de famille, c'est toboggan avec bain pour tous et l'enchaînement de la suite.

    Immédiatement, nous constatons que le rude hiver a fait des ravages : partout des branches cassées, des troncs entiers, parfois avec les souches, des blocs, de la terre...

L'incessante lutte qui est menée depuis bientôt 20 ans pour dégager et sécuriser les 20 canyons du coin ne sera donc jamais gagnée ?

Mais, malgré une eau fraîche et des conditions pas faciles (débit important, sol extrêmement glissant), la progression de la petite troupe s'effectue, ponctuée par de nombreux arrêts dus aux différents obstacles à franchir.

    L'eau est froide, la cagoule est de rigueur, et les chanceux qui ont des gants apprécient. Après moult glissades, sauts et toboggans plus ou moins rudes pour les postérieurs, nous arrivons vers la fin du parcours, où nous avons la surprise de rencontrer un énorme éboulement très récent. Nous avons quelques inquiétudes (vite rassurées) pour la superbe marmite à saut qui suit, gigantesque jacuzzi où chacun ira tester ses capacités à vaincre le courant qui vous garde prisonnier (un lancer de corde sera bien utile pour certains !).

    Avec le temps qui s'écoule, le débit augmente sensiblement, l'immense bassin d'alimentation étant soumis à la fonte. Après un gros chaos de blocs, c'est l'arrivée à la chute finale, la cascade de la Queue d'Ane qui fait dans les 30 mètres. Nous cherchons du regard la famille Quatrepoint qui doit être en vadrouille dans le secteur à notre rencontre. Est-ce le minuscule point coloré qui s'agite sur le chemin d'accès ? Pour l'heure, et avec ce débit, c'est descente hors eau obligatoire, et c'est Nico qui se colle à la tache, longé au relais. Le beau frottement est géré de main de maître et chacun pourra descendre sur un brin à ras la chute sans se faire assommer.

     C'est ensuite une longue marche dans le lit du torrent puis sur un sentier de pêcheur. Au parking, nous retrouvons bien le vaisseau  extra-terrestre de Vincent, nous nous sommes donc raté… Après la séance vestiaire et grignotage, c'est l'heure du bilan et des séparations. Chacun est semble t-il satisfait, ce qui me réjouit, car les conditions n'étaient pas optimales.

 

Dominique Guyétand

clichés de J-P Grenier et N. Ecarnot

 

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