Comité Départemental de Spéléologie du Jura

Fédération Française de Spéléologie

Hommage à Jean-Claude FRACHON

Par Roger Laurent

A l'automne 1966, nous sommes allés, Jean-Claude et moi, faire la promotion des CDS à la demande de Michel Letrône lors d'une réunion de l'ASE et du département de la Côte d'Or à Mâcon. Jean-Claude avait l'expérience toute neuve de la création de celui du Jura (1965).

Il y avait là quelques " grosses pointures " de l'ASE et les " ténors "du 21 dont Pierre Castin, Bernard de Loriol et Victor Caumartin. La réunion s'est terminée fort tard ou très tôt le matin, avec déjà du brouillard dans les têtes. Jean-Claude n'avait plus de train pour rentrer  travailler à Lons. Nous avons alors transformé ma voiture en bolide jusqu'à Bourg en Bresse pour lui permettre d'en attraper un autre. La verve de Jean-Claude allait plus vite que la voiture dans les Dombes en plein brouillard en cette saison. Ce fut une vraie galère, dont nous reparlions souvent.

J'étais à l'armée pour les camps à la Dent de Crolles et je n'ai donc fait que peu de spéléo avec lui mais nos rencontres étaient fréquentes lors des réunions des différentes structures fédérales. Notamment lors des Conseils nationaux où notre trio avec lui et le " baron " donnait des sueurs froides à Marchand sous l'œil bienveillant de madame Gonidec. Il ne fallait pas oublier les clés du gîte pour rentrer au petit matin après avoir " refait " la FFS.

Il était toujours partant, peu importait le sujet pour engager des paris fous, par exemple sur l'heure de  lever du soleil à Font d'Urle. La directrice du centre, madame Gravoulet, de guerre lasse, nous laissait le bar à disposition pour nos agapes. Belle confiance ! Je passe sous silence les " paris stupides " à base de Chablis avec Claude Chabert .

C'est lors des " 15émes rencontre d'octobre 2005 " sur le thème des reculées du Jura dont il était l'un des spécialistes qu'eut lieu notre dernière rencontre. Sa communication sur le sujet sera donc l'ultime.

Il m'avait dit que les étroitures ne lui posaient pas de problème mais  avec la dernière pour entrer dans son caveau, il s'était trompé. Il fallut casser !

Jean-Claude tu étais mon " recours ", tu savais réactiver ma machine lorsque je butais. Inutile de souligner le vide que tu laisses.

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