Carte IGN 1/25000 Champagnole-Lac de Chalain 3326 ET |
Coordonnées Lambert = 871,565 – 2190,685 – 760 m |
Développement = 86 m |
Profondeur = -55 m |
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Accès
Depuis la sortie du village de Saffloz parcourir 1,7 km sur la route en direction de Chatelneuf. Juste avant une vaste zone de prairies un chemin blanc bien marqué démarre à l'équerre sur la droite, le suivre sur 1700 m et se garer dans une légère courbe à gauche. On trouvera le gouffre sur la droite du chemin en s'enfonçant de 80 m dans le bois et en tirant un peu sur la gauche, le gouffre se trouve dans une veine de lapiaz et n’est pas facile à repérer (GPS bien utile).
Historique des explorations
L’entrée du gouffre a été repérée par Jacques Olivier lors d’une prospection dans ce secteur le 11 octobre 2003. Il communique sa découverte aux membres de l’ASSPF, (Patrick Rolet, Antony Pernet, Philippe Ferrey, Thomas Parnet, Patrick Guerin, Catherine Felix, Roger Lutz). Le groupe de l’ASSPF engage l’exploration dès le mois d’octobre 2003 et durant l’année 2004. Il atteint rapidement la cote -21 m. Plusieurs séances sont nécessaires ensuite pour élargir le méandre et sécuriser ce passage sur 4 à 5 m. Les blocs instables, sont entreposés et maintenus avec des vérins. Ces travaux ouvrent l'accès à l'ensemble vertical P 27 et R3 et la suite de la cavité est explorée dans la foulée. La perte au bas du R3 a été désobstruée sur les premiers mètres, mais l’abondance d’argile liquide a eu raison de leur courage. Il faudrait reprendre cela en période très sèche.
Description
L’entrée du puits se trouve dans une veine de lapiaz (étage tithonien). Un premier puits de 21 m mène sur un pierrier. (Vers -12m une strate impénétrable laisse échapper des filets d’eau qui s’écoulent dans le puits). Le pierrier, un amas de blocs instables, est maintenu par des vérins. Il précède un méandre descendant qui a été agrandi par les explorateurs. Il aboutit au bout de quelques mètres au sommet d’un très beau puits de 27 m de profondeur suivi d’un ressaut de 3 m qui permet d’accéder à une galerie à la base argileuse de 2 à 6 m de large, haute de 4 à 5 m.
Deux pertes au sol obstruées par des blocs et de l’argile absorbent un ruisselet qui s’écoule d’un bassin d’eau de 40 cm de profondeur alimenté par une cascatelle. Les pertes laissent espérer une suite intéressante à ce gouffre.
Elles marquent le point bas actuel de la cavité à -55 m. Depuis le plan d’eau un ressaut ascendant de 2 m permet d’accéder à une galerie remontante d’une dizaine de mètres de longueur qui débouche sur une seconde vasque derrière un gros bloc. Une cheminée estimée à 15 m de hauteur, surplombe cette vasque et marque la fin connue de ce gouffre.
Intérêt de la visite
La cavité est sportive pour les amateurs de verticales. Les puits sont vastes et confortables. Le second puits de 27 m est particulièrement impressionnant. Il se termine en s’élargissant à côté d’une grande coulée de calcite qui surplombe la galerie. À la base de ce puits on peut apercevoir deux magnifiques polypiers (fossiles de coraux). Les deux pertes et la cheminée terminale offrent des perspectives de suites potentielles.
Bibliographie
CDS infos n° 208 de décembre 2006.