Carte IGN 1/25000 Nozeroy 3326 est
Coordonnées Lambert =  885,270 - 195,470 - 1020
Développement = 100 m
Profondeur = -74 m
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Accès

À l'entrée sud de Bief-des-Maisons prendre une petite route goudronnée qui se dirige vers l'est en direction du relief de la Haute-Joux (le chemin des Bois de Ban et du Conservateur). Après deux kilomètres à travers champs ce chemin se scinde en deux, il faudra suivre la branche de droite qui pénètre dans la forêt au pied du relief. Sept cents mètres plus loin, une nouvelle bifurcation se présente. On devra garer les véhicules à cette intersection pour partir à pied sur la voie de droite qui est interdite à la circulation.
Après 400 m sur le flanc de la Haute-Joux on rencontre une légère courbe à gauche, il faudra chercher l'entrée du gouffre à une quinzaine de
mètres en contrebas du chemin. L'orifice est très discret et il faut vraiment passer juste à côté pour le découvrir derrière une souche.

Historique des explorations

L'existence de ce gouffre a été révélée aux spéléos de Saint-Claude par un garde forestier local en 1999. L'exploration des deux premiers puits sera effectuée sous l'égide du G.S.H.J. (ASSC et SCSC), par la suite le G.S.D collaborera aux désobstructions qui aboutirent au terminus à –74. Par la suite le boyau terminal a encore connu quelques travaux de désobstruction épisodiques sans résultat pour l'instant.

Description

L'orifice en forme de boite aux lettres ne mesure qu'un mètre de long pour quarante centimètres de large. Le puits s'évase rapidement sans toutefois prendre des proportions importantes. Un premier jet vertical de 28 mètres, très corrodé, mène à un palier instable encombré de pierrailles. Un second puits de vingt mètres, plus spacieux, lui fait suite pour aboutir sur un second palier ébouleux à la cote –50.
Un passage resserré donne accès à un cran vertical de cinq mètres suivi d'une seconde étroiture verticale. Le dernier puits de 16 mètres s'apparente à un tube bien cylindrique, cette forme particulière lui procure une résonance très caractéristique. Un boyau méandriforme fait suite à cette dernière verticale. Plusieurs chicanes étroites le rendent rapidement impénétrable.

Intérêt de la visite

Belle suite de puits assez techniques dans un secteur très proche des deux gouffres les plus profonds du Jura (Bélard et la Favière). L'orifice se situe à une vingtaine de mètres d'une fracture tectonique qui peut très bien entraîner le gouffre vers des profondeurs comparables à celles de ses voisines… Vu sous cet angle, la suite de la désobstruction du boyau terminal devrait encourager quelques vocations. Le long du chemin d'accès on remarquera une série de strates calcaire dressées à la verticale, témoin local de la retombée d'un vaste anticlinal venant chevaucher le plateau de Nozeroy.

Précautions

Les paliers, principalement ceux situés à la base des deux premiers puits, sont fortement inclinés et très instables. Le premier de cordée devra prendre soin de bien ramoner avant d'entamer la suite de l'équipement. Les chutes de pierres sont courantes et les abris peu nombreux
jusqu'au fond. Cette configuration incite à la constitution d'équipes restreintes. Au-delà de –50, les passages sélectifs limiteront la suite de la visite aux seuls "ventres plats".

Bibliographie

Tissot F. – 1999 – Dernières explorations dans la forêt de la Haute Joux; Nos Cavernes, bull. GS Doubs, n°17, p.105
CDS39-2003 - Spéléologie dans le Jura –T2