Carte IGN 1/25000 St-Amour Arinthod Orgelet 3227 ouest |
Coordonnées Lambert = 841,549 – 2174,591 – 511 m |
Développement = 530 m |
Dénivellation = +14 m |
Télchargez la fiche : jean_mercier.pdf |
Accès
De Cressia, aller au hameau de la Perrière (RD2 Orgelet). À l’entrée du hameau, prendre sur la gauche un chemin à l’accès réglementé jusqu’à un lavoir couvert et un abreuvoir. Du lavoir, remonter sur un sentier de randonnée locale (balisage jaune). La grotte s’ouvre dans un banc de falaise sur une plateforme à 2 m de hauteur environ. Panneau communal explicatif à proximité.
Historique des explorations
La grotte tire son nom d’un cordonnier du XVIIIème siècle qui aurait installé son échoppe sous le porche afin de bénéficier en périodes froides, de la douceur de la grotte.Certainement connue depuis longtemps, cette cavité à fait l’objet d’explorations référencées depuis 1897 par CHEVROT et BIDOT. Ensuite, reprise des explorations au delà du laminoir des gours par le Groupe Spéléologique Jurassien en 1947, 1960, 1961 et 1962. Cette dernière année est réalisée l’exploration de l’exsurgence de la Perrière (coordonnées : 841,451 – 2174,548 – 498 m). C’est très certainement le niveau actif de la grotte à Jean Mercier. Développement de ce système : 105 m pour +6 m de dénivellation. Cette source alimente entre autres, un lavoir couvert à arc brisé et un abreuvoir.
Description
Un couloir bas, rectiligne, caillouteux et descendant, long d’une trentaine de mètres environ, débouche dans une galerie plus confortable. Court diverticule ascendant sur la gauche, petits bassins alimentés et escalade d’un ressaut de 2 m. La progression devient pénitente sur des gours asséchés jusqu’à un passage étroit. Le débouché se fait dans un couloir plus spacieux. Sur la droite, une galerie déclive d’une dizaine de mètres, conduit à une petite salle à +14 m, point le plus haut de la cavité. La galerie principale redevient basse. Franchissement en désescalade d’un ressaut de 2 m environ et coulée stalagmitique. La progression devient plus aisée dans un couloir confortable jusqu’à un abaissement brutal du plafond. Sur la paroi, inscription d’un des premiers explorateurs connus de cette grotte : J. CUAZ 12/05/1947. La suite de la visite se poursuit par un laminoir en partie aménagé. Le ramping s’effectue dans des gours parfois « humidifères ». Arrivée dans une salle basse décorée de gours. La galerie se prolonge dans les mêmes proportions. Passage d’une petite zone d’effondrement. Plusieurs diverticules agrémentent le parcours dont l’un, ascendant, est terminé par une trémie pierreuse. Il est le seul adjacent à posséder des blocs rocheux délavés. Arrivée ensuite dans une section de belles dimensions avec une hauteur de salle de 7 m environ. Un petit ressaut de 1,50 m donne sur un ruisselet souvent tari. La fin de l’exploration s’effectue à plat-ventre sur un remplissage argileux devenant de plus en plus conséquent jusqu’à obstruction complète du passage.
Intérêt de la visite
Une cavité qui offre un beau terrain d’exercice pour l’initiation à la progression spéléologique horizontale. Cependant, du fait de la présence d’étroitures et des dimensions réduites de certaines galeries, la progression n’est pas rapide. Il est déconseillé de la visiter en groupes nombreux.
Bibliographie
Bidot/Chevrot - 1897- Bulletin de la Société de Spéléologie. Tome 3 n°11, page 112.
Cuaz J - 1947- Annales de Spéléologie. Tome 2 fascicule 1, pages 31 à 33.
GSJ - 1964 - Bulletin A.S.E. n°1, page 23. - Colin J - 1966 - Inventaire Spéléo du Jura, pages 70 et 258.
CDS 39 - 1993 - Découverte du Jura Souterrain, pages 26-27.