Carte IGN 1/25000 Saint-Claude 3328 ouest |
Coordonnées miroir = 873,85 – 163,69 - 900 m |
Développement = 150 m |
Dénivellation = 60 m |
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Accès
L'itinéraire le plus évident passe par Chaumont et le hameau de la Main Morte (direction de Lamoura par la D.304). Cinq cents mètres après la Main Morte, une route forestière privée grimpe sur la gauche. Au bout d'un kilomètre environ on arrive vers une maison, il faut suivre alors le chemin empierré qui part sur la gauche et passe devant la bâtisse. Un peu plus d'un kilomètre de descente à travers les sapins et le chemin se remet à grimper. Juste avant la montée on trouve une clairière bien marquée (cote 919 sur la carte), à son extrémité repérer un chemin de débardage sur la gauche. Cette piste longe le sommet du cirque de Vaucluse. Le parcours est sensiblement horizontal sur 300 mètres avant de rencontrer une faible descente suivie d'une légère montée. Au fond de cette cuvette il faut descendre sur la gauche dans un semblant de talweg boisé qui se dirige en direction du cirque. A 50 mètres du chemin on arrive au sommet d'un petit escarpement aisément franchissable. L'orifice s'ouvre juste au pied du ressaut.
Vous l'avez noté, la route forestière n'est autorisée qu'aux seuls ayants droit, c'est donc à pied qu'il faudra parcourir ces quelques kilomètres, le paysage est d'ailleurs magnifique.
Historique des explorations
Alain Rouiller du SCSC repère l'orifice en 1976 au hasard d'une prospection. Il effectue une première visite solitaire et découvre le miroir. L'exploration partielle des puits sera effectuée la même année par le même club.
Description
Le conduit d'entrée relativement bas est suivi très rapidement par une galerie déclive aux vastes proportions : 2 à 3 mètres de large pour une hauteur atteignant 15 mètres. La descente, sur un talus terreux, s'effectue aisément jusqu'à la cote –20. A cette profondeur une corniche confortable longe sur une dizaine de mètres la lèvre d'un puits-faille. Ce secteur marque également le début du "Miroir". Passée la corniche, l'itinéraire normal consiste à suivre la platitude verticale de la paroi gauche. On peut longer ainsi le miroir de faille sur une cinquantaine de mètres avant de buter sur une obstruction de blocs et de cailloutis.
D'abord recouvert de "mondmilch", le mur est de plus en plus lisse vers le fond. Vers la fin son aspect est comparable à celui du marbre poli.
Le puits-faille cité précédemment est exploré sur une soixantaine de mètres de profondeur. De nombreux amas de blocs coincés forment des clés de voûte instables. Les parois qui se resserrent en profondeur et la présence d'épaisses couches d'argile de décalcification n'ont pas incité les explorateurs à poursuivre plus bas la descente. En revanche, un itinéraire permet de rejoindre la surface en décalant la descente vers la droite. Après une descente de 10 mètres et une traversée entre deux clés de voûte, il est possible de rejoindre la base d'une suite de puits de 8 et de 12 mètres accessibles en surface par un orifice étroit s'ouvrant à une quinzaine de mètres en contrebas de l'entrée.
Intérêt de la visite
Ici, on flirte avec le surnaturel !
Face à la perfection géométrique du miroir, le premier explorateur a cru un instant découvrir les vestiges d'une civilisation extraterrestre… Cette anecdote peut porter à sourire mais elle traduit bien le côté exceptionnel du phénomène. Cette curiosité naturelle est née sous l'effet des pressions fantastiques qui accompagnent les mouvements tectoniques. Le miroir résulte des frottements engendrés lors du déplacement latéral des deux compartiments d'une faille.
Précautions
Le miroir est accessible avec un simple éclairage, on peut toutefois sécuriser la descente d'entrée à l'aide d'une corde. Prudence tout de même aux abords du puits.
Comme la majorité des cavités tectoniques, la Lésine du Miroir se caractérise par la présence de blocs instables. De ce fait il est très fortement déconseillé de s'aventurer dans les puits. L'extrémité du miroir est également particulièrement instable.
Aucun graffiti ne macule encore la paroi, alors tâchez de ne pas être le premier imbécile...
Bibliographie
Mudry J., Le Pennec R. – 1977 – La Lésine du Miroir, L'Echo des Cavernes, bull. SC San-Claudien, n°26, p11-13